Le sport par K.RIHAB

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Qu'est-ce que le sport ?

Discobole grec - IIe siècle après J.-C. 

Jeu de paume à Paris au XVIIe siècle

Le terme de " sport " a pour racine le mot de vieux français desport qui signifie " divertissement, plaisir physique ou de l'esprit "[1]. En traversant la Manche, desport se mue en " sport " et évacue de son champ la notion générale de loisirs pour se concentrer sur les seules activités physiques. La langue allemande admet le terme " sport " et sa définition anglaise en 1831 ; la France en fait usage pour la première fois dès 1828[2]. Ainsi, depuis lors, le " sport " n'englobe plus les divers jeux de société ou jeux de l'esprit qui faisaient la joie d'un Gargantua[3]. En effet, le sport se définie actuellement par 4 éléments indispensables:
· Un effort physique (ce doit être une activité de force, d'adresse, etc.)
· Une pratique orientée vers la compétition
· Une activité institutionnalisée, ses règles tendent à être identiques pour l'ensemble de la planète
· Une pratique fédérée (sous la tutelle d'une fédération)
Histoire du sport [modifier]
Débat historiographique [modifier]
La question de l'histoire du sport bute sur un débat qui oppose deux thèses.
Pour un courant de pensée, le sport est un phénomène universel, qui a toujours existé et partout sous des formes très diverses. Ce serait un "invariant culturel" (selon les termes de Frédéric Baillette, enseignant et directeur de la revue Quasimodo). Cette thèse est notamment soutenue en 1991 par le médecin français Jean-Paul Escande (Les avatars du sport moderne, in Ardoino, Brohm, Anthropologie du sport, Perspectives critiques, 1991)[4].
Cette thèse est implicitement soutenue par ceux qui parlent de "sport antique", de "sport médiéval", etc. Le médiéviste américain Charles Homer Haskins, père de la Renaissance du XIIe siècle, est le premier historien à utiliser le terme de " sport " dans le cadre d'une étude portant sur le Moyen-Âge dans son The Latin Litterature of Sport (1927). Au début du XXIe siècle, Wolfgang Decker (Institut d'Histoire du Sport de l'École Supérieure du Sport de Cologne) et Jean-Paul Thuillier (directeur du Département des Sciences de l'Antiquité à l'Ecole normale supérieure) estiment que : "contrairement à ce que l'on estime souvent, le sport n'est pas né à Olympie, pas plus qu'il ne s'est éteint dans l'Attique ou le Péloponnèse. L'Egypte nous offre de nombreuses scènes sportives, entre autres de lutte, dès le 3e millénaire avant notre ère, et les Romains, héritiers des Etrusques sur bien des points et en particulier dans ce domaine, ont peut-être créé le sport moderne, avec ses spectacles de masse, ses clubs puissants et ses enjeux financiers colossaux" (Le sport dans l'Antiquité. Égypte, Grèce, Rome, Éditions A&J Picard, 2004).

Pour un autre courant de pensée, le sport est un phénomène sociologique apparu à un momet précis de l'histoire et dans un contexte particulier : au sein de l'élite sociale de l'Angleterre industrielle du XIXe siècle. Cette thèse est notamment développée en 1921 par l'écrivain allemand Heinz Risse (Soziologie des Sports, Berlin, 1921 et Sociologie du sport, Presses universitaires de Rennes, 1991) qui estime qu'"il est erroné de regarder le passé avec nos modes de pensée actuels et d'imaginer que les pratiques qui ressemblent à celles que nous connaissons peuvent se rapporter à cette appellation "sport"")[5].
Cette thèse est notamment soutenue par l'historien français Roger Chartier et par le sociologue allemand Norbert Elias (Roger Chartier, Le sport ou la libération contrôlée des émotions, avant-propos à Norbert Elias et Eric Dunning, Sport et civilisation la violence maîtrisée, Paris, Fayard, 1994)[6]. En 2000, l'historien du sport Philippe Lyotard (université de Montpellier) juge qu'" Il y a une coupure très nette entre le sport moderne et le sport antique : c'est la notion de record (et donc de performance). Le record et la performance expriment une vision du monde qui est profondément différente entre les Grecs et les modernes. La culture du corps est différente. Pour les Grecs, cette culture est rituelle, culturelle, d'inspiration religieuse, pour les modernes, le corps est une machine de rendement. "[7].

Une façon de résoudre la question est de distinguer la notion de " sport moderne ", qui se distingue d'autres pratiques "sportives" historiques. Dans une étude, une équipe de l'UFR-Stap de l'université de Bourgogne estime ainsi en 2004 que "Le sport moderne, (..) renvoie à l'idéologie de Coubertin, caractérisée par la compétition, la performance, l'entraînement dans des structures institutionnelles (fédérales et scolaires) afin de lutter contre l'oisiveté et les risques de dégénérescence psychologique et physiologique de l'homme"[8]. Cette notion de " sport moderne " est exposée par l'historien américain Allen Guttmann dans From Ritual To Record, The Nature of Modern Sports (1978). Auteur notamment de Sports: The First Five Millennia, Guttmann ne renonce pas à l'emploi du mot " sport " de l'Antiquité à nos jours.
Histoire [modifier]
Selon l'interprétation large de la notion, le sport est un phénomène universel dans le temps et dans l'espace humain, et, pour reprendre une maxime byzantine, " les peuples sans sport sont des peuples tristes "[réf. nécessaire]. Nombre de phénomènes qui paraissent récents, accompagnent en fait l'histoire du sport depuis l'origine : du professionnalisme au dopage, des supporters aux problèmes d'arbitrage.
La Grèce, Rome, Byzance, l'Occident médiéval puis moderne, mais aussi l'Amérique précolombienne ou l'Asie, sont tous marqués par l'importance du sport. Certaines périodes sont surtout marquées par des interdits concernant le sport, comme c'est le cas en Grande-Bretagne du Moyen Âge à l'époque Moderne. Le besoin de rappeler cet interdit semble indiquer que l'idée ou la pratique sportive perdurait.
Le sport est l'une des pierres d'angle de l'éducation humaniste du XVIE siècle. Les Anciens mettaient déjà sur le même plan éducation physique et intellectuelle. Pythagore était un brillant philosophe qui fut également champion de lutte puis entraîneur du grand champion Milon de Crotone. La Renaissance redécouvre les vertus éducatives du sport et, de Montaigne à Rabelais en passant par Mercurialis, tous les auteurs à la base du mouvement humaniste intègrent le sport dans l'éducation (relire par exemple Gargantua).
Chaque époque a eu son "sport-roi". L'Antiquité fut ainsi l'âge d'or de la course de chars. Pendant plus d'un millénaire, les auriges, cochers des chars de course, étaient des "stars" adulées par les foules dans tout l'Empire romain. Le tournoi, qui consiste à livrer une véritable bataille de chevaliers, mais " sans haine ", fut l'activité à la mode en Occident entre le XIe et le XIIIe siècle. Attention à ne pas confondre le Tournoi et la joute équestre, version très allégée du tournoi. La violence de Tournoi cause sa perte, d'autant que le jeu de paume s'impose dès le XIIIe siècle et jusqu'au XVIIe siècle comme le sport roi en Occident. Ce jeu de raquettes embrase Paris, la France puis le reste du monde occidental. Le XVIIIe siècle voit le déclin du jeu de paume et l'arrivée, ou plutôt le retour, des courses hippiques qui s'imposent comme le sport roi des XVIIIe et XIXe siècles. La succession des courses hippiques fut âprement disputée car le nombre des sports structurés augmente spectaculairement dès la fin du XIXe siècle. Le football devient ensuite et reste encore aujourd'hui (2009) l'incontestable sport "numéro un" sur la planète.
Au delà de ce tableau général coexistent des nuances régionales parfois très marquées. Ainsi, le football tient une place secondaire dans les pays de l'ancien empire britannique. En revanche, il cultive les autres sports que soutenait jadis la bonne société anglaise, du tennis au hockey sur gazon en passant par le rugby et le cricket. Le cricket a ainsi le statut national dans des pays comme l'Inde ou le Pakistan. De même, l'Amérique du Nord a donné naissance à plusieurs sports, le hockey sur glace et le basket-ball au Canada, le baseball et le football américain aux Etats-Unis, parvenant ainsi à échapper à la vague du football (appelé " soccer " en Amérique du Nord). En France, le sport roi de la fin du XIXe siècle est le cyclisme qui garde la palme jusqu'au triomphe du football, entre les deux guerres mondiales. Le rugby n'est pas parvenu à mettre fin à la domination de ces deux sports, freiné par un implantation trop régionale.
La puissance du mouvement sportif est aujourd'hui considérable. Une fédération internationale comme la FIFA a la capacité de modifier les règlements et d'exiger sa mise en application à la planète entière. Certains ont donc pu estimer que le sport proposerait ainsi un premier modèle de mondialisation réelle[réf. nécessaire].
À l'inverse de cette structure centralisée, notons l'existence d'un mouvement sportif plus indépendant, notamment aux États-Unis. La NBA a des règles particulières distinctes de celles de la Fédération internationale de basket-ball. Sauf pour les Jeux olympiques pour lesquels c'est la FIBA qui est en charge des épreuves. Le baseball américain illustre encore plus fortement cette décentralisation : les deux ligues qui s'affrontent pour le trophée des World Series - American League et National League - ne suivent pas les mêmes règles du jeu.
Organisation du sport [modifier]
Généralités [modifier]
Le sport se pratique soit au sein d'un club soit hors de tout club. Les clubs sont affiliés à des fédérations. Les clubs organisent les entraînements et mettent leurs moyens à la disposition des compétitions. Les fédérations organisent les compétitions et édictent les règlements.
La grande majorité des sportifs est composée de sportifs amateurs, c'est-à-dire d'hommes et de femmes qui pratiquent leur activité sans recevoir aucun salaire en retour. L'amateurisme possède son revers avec un accès limité aux classes populaires. pour certaines activités et l'amateurisme marron, c'est-à-dire la rémunération occulte ou la fourniture d'emplois de complaisance à des sportifs officiellement amateurs.
Certains sportifs perçoivent un salaire en retour de leur activité. Ces sportifs sont dits " professionnels ". La plupart d'entre eux sont sous contrat avec un club. Le football en Europe et le basket-ball aux États-Unis d'Amérique sont deux exemples connus de sports pratiqués par des professionnels. Depuis le début des années 1990 et la professionnalisation des Jeux olympiques, longtemps bastion du sport amateur, le phénomène du professionnalisme sportif touche presque l'ensemble des disciplines.
Réglementation [modifier]
La puissance du mouvement sportif est aujourd'hui considérable. Une fédération internationale comme la FIFA a la capacité de modifier les règlements et d'exiger la mise en application à la planète entière à compter d'une date précise. Et nul besoin à la FIFA de rappeler à l'ordre Pierre, Paul ou Jacques, car tout le monde suit le même règlement. Le sport propose ainsi un premier modèle de mondialisation réelle.
À l'inverse de cette structure centralisée à la romaine, notons l'existence d'un mouvement sportif plus indépendant, notamment aux États-Unis. La NBA a des règles particulières et pas question pour elle de se mettre sous la coupe de la Fédération internationale de basket-ball. Sauf pour les Jeux olympiques, évidemment, car c'est la FIBA qui est en charge des épreuves. Les joueurs NBA doivent alors jouer selon les règles communes au reste du monde. Le baseball américain est encore plus caricatural sur ce point, avec les deux ligues qui s'affrontent pour le trophée des World Series : American et National n'ont pas les mêmes règles du jeu !
Entraînements et compétitions [modifier]
La pratique d'un sport se décompose en trois types d'activités : l'entraînement, la compétition et la récupération.
L'entraînement a pour objectif de former et d'entraîner le pratiquant pour que ses performances augmentent. Pour être bénéfique, l'entraînement doit être réparti sur une succession de séances régulières, progressives et complémentaires les unes aux autres. La compétition a pour objectif de mesurer les sportifs entre eux et de récompenser les meilleurs. Pour de nombreux sportifs, la compétition est le moment le plus fort et le plus agréable de la pratique du sport. Enfin, la pratique d'un sport comprend des phases de récupération et de détente. L'objectif de ces séances est de laisser au corps de l'athlète le temps et le repos nécessaire pour qu'il se remette en état de produire les meilleurs efforts.
Médiatisation [modifier]
Les compétitions sportives sont des formes de spectacles, mais leur scénario n'est pas écrit d'avance. Pendant l'Antiquité, la sculpture ou la poésie furent de bons vecteurs de médiatisation du sport. Avec l'arrivée des médias modernes avec dans l'ordre chronologique la presse écrite, la radio, la télévision puis internet, le sport dispose de puissants supports médiatiques. Ainsi, il existe depuis 1977 des chaînes de télévisions sportives dont l'objet sont la diffusion d'épreuves et d'informations sportives. Certaines sont généralistes et se consacrent à divers sports tandis que d'autres se spécialisent dans une discipline. Parmi les titres de la presse écrite sportive on citera L'Équipe en France, Sports Illustrated aux États-Unis ou La Gazzetta dello Sport en Italie, notamment.
Compétences de sportifs [modifier]
Chaque discipline fait appel à des compétences sportives particulières.
L'équilibre, la force, la motricité, la vitesse, l'endurance, la concentration, le réflexe, la dextérité sont les compétences les plus connues. Certaines disciplines font plutôt appel à une seule compétence alors que d'autres font appel à un éventail de plusieurs compétences.Hormis les compétences sportives, il existe des facteurs physiques déterminants de la performance sportive, ces facteurs sont la force, la vitesse, l'endurance, la souplesse et la coordination des unités motrices (intra et intermusculaire+proprioception).
Le succès dans une discipline dépend de la capacité du sportif à exécuter un geste précis. Certaines disciplines consistent à exécuter le geste le plus précis possible en disposant de tout le temps nécessaire à la préparation du geste. Le tir à l'arc est un exemple de ce type de disciplines. D'autres disciplines laissent peu de temps de préparation et le sportif doit ici exécuter son geste de manière spontanée. Le karaté est exemple de ce type de disciplines.

 

 
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